Avec Kosuke, il ne faut pas agir dans la précipitation, il faut comprendre petit à petit le métier, se nourrir d’expériences pour se développer pas à pas. C’est comme cela qu’il se construit en tant que chef de cuisine puis en parallèle comme céramiste.
 
Pour lui, ces deux disciplines sont absolument indissociables tant dans leur conception que dans leur utilité l’une pour l’autre. C’est une approche qui offre aux clients du Sola une expérience sensorielle complète.
 
Dans ses céramiques, on retrouve l’influence de son pays natal ainsi que les traces de ses expériences passées. Il aime à rappeler l’importance du travail manuel sur le bien-être psychologique ainsi que le potentiel créatif de nos deux mains. L’idée étant de toujours en revenir aux bases de la création d’un objet, ou même d’un plat.

Rien ne se perd, tout se récupère. C’est dans cette démarche qu’il nomme son menu dégustation “RE.” C’est une référence au préfixe qui lui inspire un élément, un produit à plusieurs vies, à plusieurs utilités. Une sorte de cercle vertueux qui constitue sa philosophie, sa manière de vivre. 

Il commence ainsi à récupérer certains éléments de sa cuisine pour l’intégrer à ses céramiques. La rencontre avec les vignerons lors de voyages d’équipe lui insuffle une réelle inspiration qui lui donne l’idée de récupérer la terre de leurs vignobles pour leur offrir une seconde vie dans ses céramiques. Chaque rencontre, chaque produit est matière à créer. Il s’impose là comme un véritable artiste et artisan.
 
On peut retrouver dans sa manière d’appréhender la céramique et la cuisine entre autres, une profonde sagesse d’esprit. Un respect du produit, des producteurs, du travail fourni.
 
Créer le contenant par le contenu et les associer dans un seul et même plat, cela figure ici comme une évidence et une signature de sa philosophie.
 
 
© Camille Bourdarias Avril 2022